Science Nouvelle





Fabien Villareal Wonderware

a été diplômé de l’ENSAAMA en Design industriel en 1994 puis a poursuivi de longues études universitaires dans le champ transverse des Arts Techniques et des Civilisations. Passant du Design aux Sciences Humaines Appliquées, il sera tour à tour formé à la conception et à la mise en œuvre de politiques culturelles ainsi qu’aux approches fondamentales complexes de l’innovation et du marché des prestations intellectuelles. C’est en 2000, après quasiment 10 ans d’études qu’il plonge dans le monde effervescent des nouvelles technologies et de l’internet qui lui offre une opportunité de se réinventer. Fabien Villareal quitte alors le monde cadré de l’enseignement supérieur et une vocation de Maître de conférences universitaire pour se lancer dans celui de l’innovation logicielle. Pour lui, c’est une nouvelle aventure avec de nouveaux langages et de nouveaux codes en plein cœur du business d’internet. Plongé dans l’effervescence des start-up il y développe son talent de leader ainsi que le sens du commerce et de la diplomatie. C’est dans le contexte trépidant du changement de millénaire et de la conversion des systèmes du Franc à l’Euro que Fabien Villareal accompagne et fédère plusieurs jeunes pousses logicielles et déploie sa culture et ses connaissances au service des affaires et des prestations intellectuelles à forte valeur ajoutée. Il apprend le management pragmatique des compétences et des ressources et affine son esprit de stratégie. Après 8 ans passé dans le conseil et les logiciels, il est recruté par Neopost un constructeur industriel qui entreprend sa transformation vers l’édition de logiciels (Neopost est aujourd’hui classé dans les 10 premiers éditeurs de logiciels Français

http://www.zonebourse.com/NEOPOST-4674/actualite/Neopost-CONFORTE-SA-PLACE-DANS-LE-TOP-10-DES-EDITEURS-ET-CREATEURS-DE-LOGICIELS-FRAN-AIS-25267084/
Fabien Villareal y développe une nouvelle culture orientée «solutions» pour transformer le clivage traditionnel et antinomique hardware/Software. Porté par son entreprise, Fabien Villareal amène par les services et le logiciel une approche Total Coast of Ownership et apporte la réussite dans les marchés verticaux qu’il adresse et les projets des clients stratégiques que Neopost lui confie.
Durant cette période, Fabien Villareal développe également ses expériences à l’international et son expertise dans le développement stratégique logiciel (sérialisation unitaire, track & trace, suivi et reporting des flux de production des laboratoires etc.).

Depuis 2016, Fabien Villareal travaille avec Wonderware By Schneider Electric pour accompagner les enjeux de la transformation digitale des acteurs majeurs du secteur industriel. Il est le bon interlocuteur pour les industriels qui entreprennent leur transformation digitale.

D’un côté, il y a l’émergence de nouvelles contraintes réglementaires et des besoins d’accès instantané de plus en plus nombreux provenant des consommateurs (traçabilité, suivi, personnalisation des produits) et d’un autre côté la disruption se manifestant par l’apparition de nouveaux concurrents mieux positionnés sur les circuits commerciaux et qui menacent les marges traditionnelles des entreprises habituelles. Les tensions commerciales amènent les industriels à trouver de nouveaux leviers d’optimisation pour accroître la performance de leurs outils de production industrielle tout en réduisant leurs dépenses énergétiques.

Fabien Villareal accompagne les usines dans une étape incontournable qui reste à franchir: fusionner les outils informatiques transactionnels/opérationnels/décisionnels en un système d’information digital, agile et connecté. Les objectifs sont clairs: gagner en efficacité et en performance quelque soit le challenge à relever. L’informatique transactionnelle est en train de converger vers l’informatique industrielle. Les industriels les plus en avance mettent en place une stratégie de transformation digitale en combinant les meilleurs atouts de leurs outils informatiques. L’informatique transactionnelle (Information Technologies, IT) doit se combiner intelligemment avec l’informatique industrielle (Operations Technologies OT). Si jusqu’à présent les passerelles entre ces deux hémisphères étaient peu nombreuses et complexes; il n’en reste pas moins que de cette transformation dépend l’avenir de nombreuses entreprises industrielles françaises. Chaque entreprise quelque soit sa taille et ses moyens doit trouver la voie pour se transformer et réussir dans un monde où les modèles de distribution et les usages de consommation des données et des produits changent rapidement.







Pascal Bourreau CEO d’Expectedweb et SEO Autopilot :

Si vous deviez résumer votre vision en 3 conseils stratégiques pour réussir la transformation digitale des usines françaises quels seraient ils ?






Fabien Villareal, Strategic Business Development at Wonderware



La maîtrise des dépenses énergétiques liées au process sera évidemment déterminante dans l’usine du futur. La connectivité et l’interopérabilité des systèmes seront également des atouts incontournables.
Le 1er point stratégique à prendre en compte dans le challenge de l’usine de demain concerne la maîtrise des coûts énergétiques des procédés mais aussi les coûts cachés de la connectivité pour opérer les données et formuler les bonnes informations aux bonnes personnes et au bon moment. Qu’il s’agisse d’une communication émanant des hommes, des machines, des automates ou des objets connectés, ou bien une communication mêlant l’interaction de tout cela. Il faut absolument veiller à mettre en place un système de communication fluide et automatisé pour assurer une chaîne de transmission opérationnelle et efficace dans l’usine et qui ne soit pas à la merci d’une rupture de communication. Cela augmente la productivité et l’efficacité et évite les déperditions d’énergie dans tous les sens du terme. L’hétérogénéité des parcs de machines et des versions des protocoles d’échanges compliquent la tâche. Il faut simplifier l’administration de cette complexité qui menace à tous moments de créer une rupture de la chaîne de transmission dans l’usine.
Les indicateurs de performance, et tous les dashboards tombent si la communication entre vos automates et vos machines ne se fait plus; en clair si vous êtes dépendant d’un protocole propriétaire d’une machine ou d’un dysfonctionnement dans l’enchaînement de vos processus, l’addition peut être lourde. Il faut impérativement penser à la connectivité et à la sécurité du réseau de connexion. Il ne saurait être d’architecture de communication de la donnée efficace qui ne soit protégée tout aussi efficacement. L’application de La loi de Programmation Militaire est une indication claire de la direction dans laquelle les entreprises doivent aller, même si nous le savons, il faut pouvoir consacrer un budget parfois conséquent à la sécurité. Toutefois, des mesures préventives et correctives simples sont à mettre en place en accompagnement du projet de transformation de l’usine. Le réseau IP industriel des machines communicantes sera à un moment ou à un autre exposé.


Fabien Villareal






La bonne approche doit guider vers une bonne technologie offrant robustesse pérennité c’est à dire autant de standardisation que de richesse pour être en capacité d’épouser le les spécificités des process et l’hétérogénéité des machines sans créer de complexité au moment de la mise en œuvre ou à la refonte de l’application.



Le 2ème point à prendre en compte concernerait le processus méthodologique que vous allez suivre pour construire, composer et organiser les systèmes d’information. Ici, deux approches structurées sont à prendre en compte: l’approche top-down et l’approche bottom-up.

L’approche top-down est plus en hypervision et permet la conceptualisation voire l’urbanisation logique centralisée. Elle est l’héritière des mécanismes décisionnaires du level «corporate» de l’entreprise. Dans le milieu informatique, cette approche se manifeste comme le prolongement de la vision de l’ERP. Sa force est de vouloir s’étendre fonctionnellement sur le sol de l’usine au contact des hommes, des machines et des procédés. Sa faiblesse principale est que cette approche gère difficilement le temps réel et l’incidentologie des événements de production (défaillances des machines, variations qualitatives des matières premières, changements des conditions de production).
Cette approche permet certes d’obtenir quelques indicateurs macro mais n’est donc pas suffisante pour cartographier le temps réel.

L’approche bottom-up est l’héritière des contraintes spécifiques liée aux procédés de fabrication et elle est donc plus empirique. Elle s’appuie sur l’automation et sur la nécessaire exploitation et conduite des procédés de la production. Cette dernière approche issue du terrain s’appuie sur la capacité technique à remonter la donnée industrielle des procédés à l’œuvre. La faiblesse d’une telle approche engendre une écriture programmatique logicielle parfois trop spécifique et celle-ci aura du mal à se maintenir de manière pérenne dans le temps pour des raisons de complexité et de coûts économiques.

Le compromis intelligent reste la collecte, l’historisation et l’exposition des données industrielles issues du plantfloor dans une plateforme centralisée pour alimenter les services consommateurs de données industrielles. Une partie des données est consommée de manière immédiate pour le pilotage et la conduite des installations dans l’usine. L’autre partie des données peut être archivée, agrégée pour alimenter d’autres systèmes tiers et créer des indicateurs transverses ou métiers (par exemple pour réaliser la mesure de la performance énergétique de l’usine, du secteur ou au niveau du groupe). Ces concentrateurs de données peuvent également alimenter d’autres réservoirs de données plus vastes et ou non structurés comme un data lake et permettre la mise en œuvre d’algorithmes exploratoires ou prédictifs.


Fabien Villareal





Méthodologie et accompagnement du changement:
Enfin, le 3ème point est de considérer avec pragmatisme et humilité comment concilier une approche top-down et une approche bottom-up dans chaque usine en fonction de sa culture d’origine et les valeurs qu’elle a su développer qui sont autant ses forces que ses faiblesses.
Une approche trop «IT» et pas assez «métier» ne fonctionnera pas ou fera semblant. Par exemple on peut très bien imaginer imposer de nouveaux indicateurs pour satisfaire les exigences du «corporate» sans pour autant apporter de valeur dans les métiers de l’usine dans sa vie au quotidien. A tous les coups vous aurez de jolis indicateurs qui ne voudront pas dire grand chose car ils ne seront pas compris ni adoptés par les acteurs de la vie de l’usine.
Personnaliser vos applications avec un langage standard et commun
De même, une approche trop proche du terrain et des «opérations» et donc trop proche des usages spécifiques qui se sont accumulés ne saurait perdurer de par la complexité fonctionnelle qu’elle requiert à la moindre demande d’évolution. Dans la majeure partie des usines d’un même groupe industriel, les applications sont réalisées avec des développements spécifiques écrits avec des outils différents. Imaginez que vous ayez 50 usines et que chacune d’elle travaille différemment, difficile dans ce contexte de capitaliser, de communiquer et de trouver des références communes de partage des bonnes pratiques. Difficile donc de modéliser et de dupliquer facilement les applications logicielles. Le fait d’être un grand groupe souvent organisé par branches ou par domaines d’activités nécessite la mise en place d’un référentiel commun transverse pour permettre les échanges. Il faut donc standardiser les composants logiciels de l’usine 4.0 tout en laissant la latitude à chaque usine de personnaliser ses applications sur le terrain. Vous permettrez que chacune des activités de votre groupe puisse façonner ses applications avec des outils communs standardisés. Avec un outil standardisé et personnalisable à façon, chaque usine au sein d’un même groupe pourra réaliser ses applications pour piloter ses activités ce qui favorise la prise d’initiative, l’ingéniosité et l’émulation au sein de vos équipes.




Pascal Bourreau





Avec votre expérience et votre recul vous avez choisi de travailler chez 
Wonderware, dîtes-nous en quelques points pourquoi vous êtes convaincu par leurs logiciels ?

Fabien Villareal







Wonderware se positionne naturellement comme le leader software de son marché et propose ses technologies et l’habileté de ses 3900 intégrateurs dans le monde pour les mettre en œuvre. 1 usine sur 3 dans le monde utilise d’ailleurs les logiciels Wonderware.
Les outils logiciels se commercialisent à l’achat ou en souscription pour permettre aux usines de construire à leur rythme et dans la durée un système d’information unifié flexible et pérenne en fonction de leurs priorités et en fonction de leurs budgets. Ce sont les intégrateurs et nos clients qui construisent leurs systèmes d’information, pas nous nous ne faisons que travailler sur nos logiciels leur garantir la pérénnité et la robustesse dans le temps, c’est un différenciateur unique sur le marché.



Pascal Bourreau






Parmi les points forts de vos solutions, quels sont les points qui ressortent  des projets réalisés chez vos clients  ?

Fabien Villareal



I Une fiabilité et une robustesse historique

Nous proposons à nos clients une suite logicielle personnalisable robuste et pérenne qui leur permet de construire une véritable stratégie en s’appuyant sur leurs systèmes d’information.
La conception de nos produits permet aux intégrateurs et aux clients de travailler de manière standardisée et nous permet facilement de traiter les points spécifiques de leurs procédés de fabrication. Nos logiciels viennent s’adapter dans le contexte des autres outils pour compléter ou pour réaliser les points de jonctions et ainsi, servir les tierces parties de leur système d’information.


2 Indépendance et évolutivité des Systèmes d’information

Nous nous appuyons sur l’écosystème d’intégrateurs Wonderware (250 intégrateurs en France), pour permettre l’intégration et la réalisation des applications chez nos clients. Nous apportons le support et la garantie de fonctionnement de nos logiciels auprès de nos intégrateurs et de nos clients qui souvent choisissent d’en prendre le contrôle (les outils logiciels Wonderware sont développés en Microsoft et sont donc accessibles et faciles à prendre en main par les entreprises qui disposent de quelques compétences Microsoft.

3 Interopérabilité des composantes logicielles du Système d’information

Nos outils sont intégrés depuis une trentaine d’années dans tous les environnements industriels. Nous assurons le suivi des opérations et la remontée en temps réel des informations pour répondre aux besoins de pilotage opérationnel en bord de ligne dans les ateliers de production, comme nous collectons les données dans nos plateformes industrielles pour alimenter d’autres besoins de consommation de données industrielles (hypervision, MDM, Gmao, ERP, WMS, gestion des plannings et des équipes etc.)


4 Connectivité et pérennité des composants logiciels Wonderware

Nous croyons que l’enjeu de votre futur système d’information reposera fondamentalement sur sa capacité à se construire d’une part, sur un socle solide connecté à vos procédés et à l’automation et capable d’autre part de maintenir dans le temps la chaîne de communication entre les différentes composantes logicielles qui le formeront.
Nous proposons depuis 30 ans un ensemble de solutions logicielles capable de s’adapter à la diversité des usines, capable d’épouser les procédés de nos clients dans les domaines les plus variés et où la rigueur et l’évolutivité sont des sujets vitaux.
Chacune de vos usines possède un patrimoine de machines et de protocoles de communication différents, notre force est de pouvoir en assurer la connexion. Chaque usine a besoin de mémoriser sa performance pour pouvoir la mesurer et l’améliorer.

5 Richesse et couverture fonctionnelle de votre SI

Les logicielles MES ont été découpées en 3 pôles pour pourvoir répondre aux différentes fonctions attendues par les industriels.
Le volet Qualité répond aux enjeux d’informatisation des plans de contrôle qualité, le volet Performance répond aux demandes d’amélioration et d’optimisation de la production, enfin le volet Opérations permet d’assurer la généalogie et la traçabilité des opérations (depuis la réception des matières premières jusqu’au conditionnement des produits finis en assurant de bout en bout l’intégrité et l’intégralité des opérations de production.

Enfin, nos clients peuvent s’appuyer sur nos autres produits logiciels qui viennent se compléter ou compléter les solutions existantes le cas échéant (plateforme industrielle de collecte de données, contrôle commande, historisation, mode batch, gestion des formulations et des recettes, système de gestion des pesées etc.).

6 Model Driven & Responsive design

Nos solutions sont conçues pour être pilotées par un Workflow intégré à notre atelier de conception qui permet d’intégrer dans votre projet une véritable intelligence artificielle permettant l’automatisation des tâches répétitives et des interventions en bord de ligne ainsi que la dématérialisation des opérations de production (création de formulaires numériques d’échantillonnage, de demande d’intervention de maintenance, de caractérisation des arrêts ou des pannes, de demande de réorganisation de la planification etc.). Nos logiciels sont «responsive design» et nous nous adaptons à votre infrastructure quelle que soit sa nature ou ses besoins (clients légers, lourds, installation en VM ou sur le cloud).

7 Internet des Objets industriels opérationnel pour votre système d’information

Nos solutions Wonderware intègrent les technologies des objets connectés en permettant le rapatriement ou la publication des données dans vos applications industrielles où dans tout système que vous construirez (SI cible tiers en cloud ou en local, supervision opérationnelle ou hypervision multi-sites etc.).
Ainsi, vous pouvez intégrer de nouvelles applications et services intelligents dans les usines grâce à l’intégration des technologies des objets connectés et ce en fonction des cas d’usages qui se présentent(GTC, suivi de consommations énergétiques liées au process, géolocalisation des assets, alimentation de système de gestion prédictive etc.)

1.https://www.linkedin.com/pulse/ot-iot-fabien-villareal/
2.https://www.linkedin.com/pulse/food-beverages-from-iot-mes-fabien-villareal/
18.https://www.linkedin.com/pulse/la-cybersécurité-des-sites-dimportance-vitale-est-une-villareal/